"The drugs don't work they just make you worse"

Je viens d'appeler ma soeur. Ma ptite coeurette. Je lui demande ce qu'elle veux pour son anniversaire cet été, réponse: j'veux toi. Je lui manque. Normal. Je ne l'ai pas vue depuis noël. Je devrais l'appeler plus souvent, je veux pas qu'elle ai l'impression que je tiens pas à elle. C'est dingue, je la vois encore comme un ptit bout'chou alors qu'elle va bientot avoir 10 ans. J'ai hâte de la revoir, de voir comment elle a grandit.

Mais ce qui m'emmerde le plus, c'est de savoir qu'elle est en train de vivre exactement ce que j'ai vecu. Des parents qui se déchirent sans arrêt, c'est pas l'idéal pour vivre une belle enfance...J'ai supporté ça tout le long de la mienne, et c'est pas très joli à voir. Aucun amour ne s'est jamais dégagé du 'couple' que mes parents sont. J'ai l'impression qu'ils restent ensemble juste par convénience. Pour ma soeur surtout. Mais je vois pas l'intérêt d'avoir ses deux parents sous le même toit si c'est pour entendre et assister au même et perpétuel manège: enguelades à n'en plus finir, échange d'insultes, coups même...Je culpabilise quelque part de n'avoir jamais rien dit. Rien fait contre. Je laissais faire, en pensant au jour où je pourrais sortir de là. J'en suis sortie, mais ma soeur, elle est en plein dedans. J'espère que ça s'est calmé.

J'en ressort avec un goût amère, âcre. J'ai peur de tomber dans le même engrenage. Peur de rater ma vie comme ils l'ont fait. Peur de me réveiller un jour à 40 ans et de me retrouver face à l'échec de mon couple. On m'a jamais apprit à aimer dans ma famille, à montrer qu'on tient à l'autre, à exprimer ses sentiments. Je pense que viens de là mon blocage face à l'idée d'être en couple. Peur de faire mal les choses, de faire les mêmes erreurs qu'eux. Je ne sais jamais comment m'y prendre: tu montre trop ton amour, tu fais fuir l'autre, tu ne le montre pas assez, même constat. Je sais décidement pas faire. Et l'avenir me fais peur. Je vois deja au taf comment je me sens décalée. Ils ont tous une vie de couple, un appart à deux, mariées, des gosses. Ca leur semble inconçevable que je puisse habiter seule, sans me sentir seule justement. Bien sur, j'ai mes moments de spleen, mais dans l'ensemble,je pense que ça me convient. Je me sens pas à la hauteur de tenir une vie de couple sans tout foutre en l'air.

Mais en même temps, je ne peux nier que je resens une petite amertume, un petit pincement au coeur quand je vois un couple heureux. Heureux? Sont-ils vraiment heureux? Ou est ce juste une façade? J'avais lu une article la dessus un jour. Les couples que tout le monde envie, qui se couvrent d'attention devant le beau monde pour faire croire que leur vie de couple n'est que bonheur et extase, mais ce même couple, qui une fois qu'ils se retrouvent à huit clos, perd totalement son eclat et devient terriblement fade, inconsistant, ennuyeux, et surtout dépourvu d'amour. Je m'amuse souvent à ça dans le métro. 'Et eux, sont-ils vraiment heureux? Ou cachent-ils derrières tant d'attention et de regards langoureux une horrible lassitude?'.

La lassitude, mon ennemi. Dès que je commence une histoire, je me demande comment ça va finir. Je vois dejà en le debut, une perspective de fin. Je me rend compte en écrivant ses lignes que c'est vraiment pas comme ça que je vais arriver à vivre pleinement une vie de couple. J'ai pas beaucoup confiance en l'avenir à ce sujet. Quel constat navrant...

Tient 'notre belle famille' à la télé. Quel titre puant de bonheur surfait. Blasée je suis, la vie ne m'apporte actuellement pas ce que je désire. Encore faudrait-il que je sache ce que je veux. Je me laisse porter par les évenements, 'qui vivra verra' comme dirais l'autre.

Hm, je me sens mieux d'avoir écrit tout ce fatra. Peut être trouverai-je un message subliminal dans ces lignes qui me permettra de trouver enfin savoir ce qui va pas chez moi. J'aurais un psy, je crois qu'il aurait dejà déposer les armes devant mon cas.

Ah oui, javais envie de vous faire partager un poème qui m'est cher. Ne me demandez pas pourquoi, mais ce poème m'a marqué. Je l'ai revu sur les cahiers de ma soeur quand elle rentrais de l'école un jour. De revoir ces quelques lignes, ça m'a bizarement fait repenser à la douce époque de l'insouciance des bancs de l'école.

Voila. Ce besoin d'écrire me revient. Je sens venir le malaise, si j'ai besoin d'écrire, c'est que je suis mal.

Je ne sais toujours pas ou j'en suis vraiment, même si je trouve petit à petit ma place. Ma petite place à moi. J'ai réussis à me construire une vie, à m'imaginer un avenir. J'ai tout fait toute seule. Je me demande parfois comment j'ai fais pour en arriver jusque la. J'ai accomplis des choses que je ne me sentais même pas capable d'imaginer. J'en suis fière, d'en être arrivée la. De m'avoir trouvé un but, de me sentir à peu pres bien.

J'ai toujours beaucoup de mal à exterioriser mes sentiments. J'ai peur de ce que vais écrire la. Je sens remonter à la surface des choses que je pensais avoir enfouies, oubliées. Mais elles sont encore la. Il faut vraiment que j'exorcise tout ca. Ca fait partie de mon passé, ça ma construite, ca m'a permit d'être ce que je suis aujourd'hui. Je doit vivre avec, ça fait partie de mon histoire.

Apres un an, je m'appercois que vraiment beaucoup de choses ont changées. Je ne suis plus face à un mur, je vois l'avenir devant moi. Mais il reste encore une barrière. Ces sentiments, cette haine envers toute cette suffrance accumulée, gardée au fond de moi, prête à exploser. J'ai passé le pire je pense. Il ne me reste plus qu'a murir. Eviter de faire les mêmes erreurs, de replonger dans le cerle vicieux de la souffrance.La souffrance fait partie intégrante de notre vie finalement. Il faut savoir l'accepter.

Reste une chose qui me tracasse. J'ai peur de ne jamais plus pouvoir aimer. Cette peur me paralyse litteralement le coeur. Comme anestésié, par toutes ces anciennes douleurs. Je suis une étoile sans lumière. Le bonheur s'envole sans moi et ne me laisse aucune chance de le retenir.

Exprimer tout ca pour moi m'est encore difficile. Je n'arrive pas vraiment à mettre des mots dessus. Mais je le resens, tout au fond de moi. J'ai le coeur en milles petits morceux éparpiés. J'ai l'humeur triste, impression de mal être. Les mots ne me viennent plus pour l'exprimer.

Tous ces sentiments me semblent loins mais si proches à la fois. Sensation étrange de me perdre.

L'étincelle ne demande qu'a être ravivée. Mais je ne me sens plus la force de lutter, lutter contre ce mal être. Je laisse faire, en attendant des jours meilleurs. La vie me reserve bien quelque part une petite étincelle de bonheur. Si brève soit-elle. Je l'ai eu ma petite étincelle il y a peu, mais elle s'est vite éteinte.

So, just another lonely day tomorow, one more...

Bon. Je m'y met. Je ne sais pas encore ce que va donner, l'avenir me le dira. Ici, en vrac, je vais y laisser mes pensées, mes réflexions, mes bonheurs, mes déceptions...bref, un blog quoi!

Je ne sais pas trop par ou commencer. Tient, cette soirée, interminable d'ennui. Comme tout les soirs, je traine sur le net, ca et la, en quête d'une occupation. Ce pc est devenu une vraie drogue, dès que je rentre, je l'allume, et j'en bouge plus. Il faut dire que sans pc, je me sens comme coupée du monde, face au niaiseries débitées a la télé. Bon, allumons une clope (mon vice) et essayons d'y trouver l'inspiration. Cette soirée est tellement pareil aux autres, rien de bien exeptionnel à dire ce soir. En fait, ca va pas terrible. Ma vie me lasse ses temps çi. Tient, petit coup de zapping, rien, inconsistance totale ce monde audiovisuel. Voyons ce qu'il se passe sur IRC. Boah, pas grand chose. Je vous vois deja la, en train de lire ces lignes pas encore publiées, baillant d'ennui...

Tient, envie soudaine d'un petit ben harper. Ben Harper, Power of the Gospel. Une vraie petite merveille. Mais déprimante à souhait. J'aime cette état. Languissant, nostalgique, ca me met mal à l'aise, mais en même temps, j'aime bien. Dès que j'écoute cette chanson, je sens remonter une foule de sentiments. Ca me rappelle combien aimer me manque. Mais ne tombons pas dans le mélo. Bon, deuxieme clope, le manque de nicotine se fait sentir aussi tient. Hm, a propos, si vous êtes a paris , loupez pas le concert de Ben Harper a Bercy, le 24 novembre. Franchement certaines de ses chansons me procurent une émotion terrible. Inexplicable. Mais tellement douce et dure à la fois. Pleine de contradiction je suis, n'essayez pas de comprendre... J'ai trouvé un petit bijou d'adresse: benharperlive, si le coeur vous en dit^^ Tient jai trouvé le titre de mon post en passant: clope, ben harper et ennui.

Bon, tel est le résumé de ma soirée.
On verra demain, jvais essayer de bidouiller le tout en html tient (aie).