jeudi 17 - 06:10

Je n'oublierai jamais la souffrance epprouvee. Quand bien meme que tu sois sorti de mon coeur, la souffrance, elle, elle reste. Et pointe parfois au detour d'une pensee qui me creve le coeur, telle une lame emoussee qui s'enfonce lentement dans ma chaire. Meme si la lame finit par ressortir, il en reste, et restera, des traces. Et j'abhorre que dans ce court instant de supplice, tu traverse subverssivement mes pensees, pareil a un bourreau torturant l'esprit de sa frele victime.

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Indicible fremissement d'effroi au simple souvenir de cette douleur qui m'a longtemps dechiree l'ame. Et parfois, l'indescriptible envie de ressentir a nouveau toute cette angoisse, rien que pour bien rappeler a mon etre si facilement melancolique, combien tout ce passe m'execre.

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Comment j'ai vu mon existance se disperser en de nombreux petits morceaux eparses.
Fuir. Oublier. Enfouir.
Pour finir par sentir remonter d'epouvantables effluves de peine, de rancoeur, de trahison, de mensonges trop vites oublies.
Se faire violence. Enfuir plus profond.
Les effluves se font alors plus persistantes, rances, vomitives.
L'etre deborde alors de laideur, et chute dans un puit sans fond qui devore l'ame.
Expluser. Exorciser. Coucher sur papier les mots maudits. Les ressentir pour mieux s'en defaire.
Panser les derniers vestiges des plaies autrefois purulantes d'un ecoeurant malaise.
Douter de pouvoir oublier un jour.
Apaiser les ressentiments, calmer la douleur, temperer les remontees inopinees, tout au plus.

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C'est toutefois plus qu'une bataille de gagnee. Je n'aurais jamais pu imaginer arriver a cesser cette lente destruction en me laissant etouffer par tous ces souvenirs suffoquants. Une boufee d'air envahit a present mes poumons. L'oppressante sensation d'avoir les trippes a l'air, eventree par ta cruaute, s'evanouie. Je ne suis plus a l'etat de destruction, mais a la reconstruction. Longue, eprouvante, semee de creves-coeur tous aussi tranchants les uns que les autres. Apprendre a les sentir venir, a les saisir, a les ressentir du plus profond de son etre, afin de ne pas se laisser discretement envahir, se faire rejetter violement a terre alors qu'on s'en etait pratiquement releve.

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Entreprise de longue haleine, mais d'autant plus necessaire qu'on ne se risque meme pas a s'imaginer retomber dans cette abime suitant de laideur de toutes parts, nous attirant irremediablement vers le sinistre fond. Entrevoir la lumiere qui n'etait alors qu'un vague espoir. L'accrocher d'un regard d'abord implorant, puis triomphant, et ne plus la lacher.

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Parce que non, plus jamais ca. Jamais.


samedi 12 - 04:07

Il me donne confiance en l'amour.
Il m'attire irresistiblement.
Il me trouble lorsqu'il m'enveloppe de son regard.

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On l'a eu ce regard. Oui, ce regard, celui qui veut tout dire, celui qui fait rougir, celui qui annonce un baiser. Nos pupilles dilatees par l'envie, parcourants avidement le regard de l'autre par des va et vient reguliers. Celui qui fais fremir, juste la, au milieu du ventre.

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Pourtant, plus j'y pense, plus je me dis que, non, il ne me plais pas physiquement. Mais que son ame me semble belle. Et en y reflechissant bien, il me procurais deja ce trouble bien avant que je sache. Mais...comment...pourquoi...est ce que...? Les questions se bousculent dans ma tete, completement chamboulee par tant de trouble. J'en viens meme a ne plus oser soutenir son regard lorsqu'il me parle, de peur qu'il le remarque. J'ai l'impression qu'il pourrait lire en moi quand il essaie desesperement d'accrocher mon regard au sien. Je ne peux alors retenir un sourire rayonnant.

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Tout ca est ridicule. Ridiculeusement ridicule. Je suis sans amour depuis tellement de temps, que je m'accroche a la moindre petite parcelle d'etincelle d'amour potentiel. C'est dire l'utopie et la moindre importance de la chose.

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Je n'ai eu jusqu'alors que des histoires courtes, laides et vides d'amour reciproque. Je me sens parfois blessee de n'avoir pas eu droit a une jolie, romantique, aimante, douce, passionnelle, relation avec quelqu'un. J'ai longtemps cru que je ne le meritais pas. Que je n'etais pas digne d'etre aimee. Surement a cause de Toi. Certainement a cause de Toi. Je n'etais releguee qu'au rang de fille avec qui on s'engage pas. J'en ai finis par me considerer comme tel. Pour enfin comprendre que tu n'etais de toutes les facons pas quelqu'un qui s'engage, et ne risquais donc pas d'etre consideree autrement.

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On me demande souvent ce que je recherche chez un homme, quel serait mon ideal. Et bien je peux a present repondre sans la moindre hesitation que je veux seulement un homme capable de m'aimer, de me rester fidele, et de me respecter. Principes fondementaux, auquels je ne derogerai plus. Et j'ai le sentiment que ce type les respectent. Est-pour ca que...? Mais comme je suis plutot completement du genre a me planter sur qui sont vraiment les hommes qui m'attirent, la tout au fond et pas ce qu'il laissent paraitrent en surface, je peux avoir de serieux doutes sur la question.

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Il faut que j'arrete de m'imaginer dans ses bras, je dois ne plus penser a ce qu'il pourrait se passer entre nous, je ne peux plus perdre mon temps a fantasmer sur une histoire bancale sous peine de nouvelle deception encore plus monumentale que les precedentes.

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Ma raison est entierement d'accord sur le principe, mais mon coeur, lui, il s'en fiche eperdument de toutes ces considerations. Et finalement, ca m'arrange bien. Parce que en attendant, il est plein de...comment dire...vous savez...plein de mmh... Oui, voila, plein d'amour qui ne demande qu'a etre partage. Et ca, c'est assez inedit depuis un drolement long moment pour ne pas l'etouffer avec de vagues interrogations existentielles. Non ? Allez, dites moi que ca en vaux la peine...


mercredi 09

02:41

Mal a l'aise. Envie de vomir. Trop chaud. Images persistantes d'un reve malsain encore presentes dans ma tete. Mileu de la nuit. Trop fatiguee pour dormir. Pour me rendormir. Insomnie.

-- contenu du reve --

metro. aerien. trop haut.
rails rouilles
peur. frayeur. angoisse
chambres
neuves et pourries
50€: prix de la chambre pourrie. p-e 49. je la prend
30€: prix de la neuve. etrange ???
fenetre
grande baie vitree
vue. vilaine vue
45. je suis le 45.
panique: je ne le trouve pas !!
courrier. la poste. casiers
lettre etrange d'une "Barbara S." ???
Effrayante
lettre de F. en fait !
poeme. gateaux. amour
quelqu'un d'autre
m'effraye encore plus
partir. vite. ascensseur.
mais pas toute seule
portes bleues
peur persistante
dans l'ascenseur avec E. (!?)
comportement etrange. genant
descend. mal au coeur. m'enfonce.
subitement: autres chambres. neuves cette fois
beaucoup de blanc
me sens seule
N. arrive. blonde ! meches roses. fluos !
on en rit. me laisse seule a nouveau


-- fin du reve --

*reveil*

Sensation etrange de deja vu. Retour dans un reve precedent. Vraiment etrange. Piece trop sombre. N'aurais pas du mendormir dans le noir. Rallume la lumiere. Et la tv.

*retour a la realite*

Je ne vais pas me rendormir de si tot. Je decide que je vais seulement me reposer les yeux, en evitant autant que possible de retomber dans un sommeil paradoxal, antre de mes pensees les plus sombres et enigmatiques. Je n'aime pas rever. Je ne controle plus. Ce n'est qu'un laissez-aller a des sensations trop etranges. Mais c'est un mal necessaire a l'equilibre mental, en permettant l'evacuation d'idees, des pensees, de sensations nefastes, par le subconscient. Je n'aime toutefois pas les rencontrer, les froler, les ressentir, dans ce cours instant entre reve et realite. Je voudrais pouvoir les enfuir. Mais je sais qu'elles finiront toujours par remonter a la surface pour me submerger. Subconscient deborde. Trop plein. Il me faut evacuer, purger. Je ne veux plus d'idees noires. J'ai envie de lumiere. Je finis quand meme par me rendormir, rattrapee par un lourd sommeil sans repos, un sommeil vide.

08:04

*nouveau reveil*

Dois aller travailler. Mal partout. Nausee. Toujours trop chaud. En retard. Et merde.

*retour a la realite*

Hum. Y'a des matins comme ca...


mercredi 02 - 22:06

J'ai envie qu'il me touche. Qu'il me frole.
Qu'il passe sa main dans ma nuque endormie.
Qu'il sente la douceur de ma peau.
Qu'il goute a la tendresse de mes levres.
Qu'il ecoute mon coeur battre d'amour.
Qu'il comprenne la legerete de mon ame quand je me laisse aller a son regard troublant.
Qu'il sache me proteger de la tristesse qui m'empli parfois le coeur.

Ces quelques pensees fugaces m'ont soudainement traverse l'esprit, lorsque je lui ai ordonne de lacher prise.
Et ce, afin de laisser s'exprimer les sensations de mon etre, si etrangement leger.
Divagations d'un esprit trop longtemps bride ou reelles envies de ... , comment l'appeler ici ?
Peu m'importe. Elles me font me sentir bien. Et c'est bien la l'essentiel.
Depuis quand n'avais-je pas ressenti cette... plenitude ?
Tres certainement un long moment. Trop long moment.
Ne pas trop analyser. Laisser l'emotionnel m'envahir et m'emporter dans d'autres spheres.
Emotionnel non destructeur, mais a present salvateur.
J'aime ce bonheur nouveau, tout neuf, pas encore souille par la realite froide et blessante.
Le preserver. Le cultiver. L'apprecier. Le savourer. Puis le laisser s'envoler.
Oui je le sais, il va finir par s'envoler.
Je suis dans un de ces instants de bonheur precieux a mon coeur, puisque tellement ephemere.
En profiter. C'est maintenant, tout de suite, ou jamais.
Cette etincelle inesperee rallume la petite etoile qui avait cesse de briller au fond de mon ame.
Oui, profiter. Encore un petit peu avant que...